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que les fermiers, plus assurés de vendre leurs récoltes, donneront plus de soin à l’agriculture. Il restera donc moins de friches, et les productions se multiplieront.

Le produit des terres ayant été augmenté, les propriétaires, au renouvellement des baux, augmenteront leurs revenus. Plus riches, ils chercheront à se procurer de nouvelles commodités. Leurs consommations, tout-à-la-fois plus grandes et plus variées, exciteront de plus en plus l’industrie, et par conséquent l’agriculture, les arts et le commerce fleuriront d’autant plus, que les nouveaux besoins qu’on s’est faits offriront de nouveaux profits au laboureur, à l’artisan et au marchand.

Pendant cette révolution, les productions et les consommations se balanceront continuellement ; et, suivant la proportion où elles seront entre elles, elles feront hausser et baisser tour-à-tour le