qu’on avoit empruntés des étrangers avoient changé d’une manière sensible la prononciation des romains. Ils occasionnèrent sans doute de pareils changemens dans la musique des pièces dramatiques : l’un est une suite naturelle de l’autre. En effet, Horace & cet orateur remarquent que les instrumens qu’on employoit au théâtre, de leur temps, avoient une portée bien plus étendue que ceux dont on s’étoit servi auparavant ; que l’acteur, pour les suivre, étoit obligé de déclamer sur un plus grand nombre de tons ; & que le chant étoit devenu si pétulant qu’on n’en pouvoit observer la mesure qu’en s’agitant d’une manière violente. Je renvoie à ces passages, tels que les rapporte l’abbé Du Bos, afin qu’on juge si l’on peut les entendre d’une simple déclamation[1].
§. 56. Telle est l’idée qu’on peut se faire de la déclamation chantante
- ↑ Tom. 3. Sect. 10.