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& les Chinois qui se servent encore d’un caractere qui participe des hiéroglyphes, chargent leurs discours d’allégories, de comparaisons & de métaphores.

§. 141. Enfin les figures après toutes ces révolutions furent employées pour l’ornement du discours, quand les hommes eurent acquis des connoissances assez exactes & assez étendues des arts & des sciences, pour en tirer des images qui, sans jamais nuire à la clarté, étoient aussi riantes, aussi nobles, aussi sublimes, que la matière le demandoit. Par la suite les langues ne purent que perdre dans les révolutions qu’elles essuyèrent. On trouvera même l’époque de leur décadence dans ces tems où elles paroissent vouloir s’approprier de plus grandes beautés. On verra les figures & les métaphores s’accumuler & surcharger le stile d’ornemens, au point que le fond

    nulus ; parce que l’année retourne sur elle-même.