Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 2.djvu/173

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il suffit quelquefois d’avoir des idées incompletes, pourvu qu’elles soient déterminées ; d’autrefois il est absolument nécessaire qu’elles soient complettes : cela dépend de l’objet qu’on a en vue. On devroit sur tout distinguer si l’on parle des choses pour en rendre raison, ou seulement pour s’instruire. Dans le premier cas, ce n’est pas assez d’en avoir quelques idées, il faut les connoître à fonds. Mais un défaut assez général, c’est de décider sur tout avec des idées en petit nombre, & souvent même mal déterminées.

J’indiquerai, en traitant de la méthode, les moyens dont on peut se servir pour déterminer toujours les idées que nous attachons à différens signes.