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avoir blâmé ceux qui, pour rendre le discours plus cadencé, le gâtent à force d’en transposer les termes, il représente les orateurs asiatiques comme plus esclaves du nombre que les autres. Peut-être aujourd’hui trouveroit-il que le caractère de notre langue nous fait tomber dans le vice opposé : mais si, par-là, nous avons quelques avantages de moins, nous verrons ailleurs que nous en sommes dédommagés par d’autres endroits.

Ce que j’ai dit à la fin du sixième chapitre de cette section est une preuve bien sensible de la supériorité de la prosodie des anciens.