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Introduction

est si nouveau, que le lecteur a bien de la peine à comprendre de quelle manière je l’exécuterai.

Locke, dans le premier livre de son essai, examine l’opinion des idées innées. Je ne sçais s’il ne s’est point trop arrêté à combattre cette erreur : l’ouvrage que je donne, la détruira indirectement. Dans quelques endroits du second livre, il traite, mais superficiellement, des opérations de l’ame. Les mots sont l’objet du troisième ; & il me paroît le premier qui ait écrit sur cette matière en vrai philosophe. Cependant j’ai cru qu’elle devoit faire une partie considérable de mon ouvrage ; soit parce qu’elle peut encore être envisagée d’une manière neuve & plus étendue ; soit parce que