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à d’autres. Mais, quand on les considère comme subordonnées les unes aux autres, on les nomme relations.

§. 15. Les notions archétypes ont deux avantages : le premier, c’est d’être complettes ; ce sont des modèles fixes dont l’esprit peut acquérir une connoissance si parfaite, qu’il ne lui en restera plus rien à découvrir. Cela est évident, puisque ces notions ne peuvent renfermer d’autres idées simples que celles que l’esprit a lui-même rassemblées. Le second avantage est une suite du premier ; il consiste en ce que tous les rapports qui sont entr’elles peuvent être apperçus : car, connoissant toutes les idées simples dont elles sont formées, nous en pouvons faire toutes les analyses possibles.

Mais les notions des substances n’ont pas les mêmes avantages. Elles sont nécessairement incomplettes, parce que nous les rapportons à des modèles où nous pouvons tous les jours découvrir de nouvelles propriétés.