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Elle prient, réparent : et adorent, dans le Sang du Christ, par le Sang du Christ et avec le Sang du Christ. »

Pendant ces fêtes inoubliables l’œuvre de la même Catherine-Aurélie a été partout, exaltée, glorifiée. Neuf ans avant sa mort, l’illustre fondatrice avait eu la consolation de voir son Institut jugé digne à Rome d’être solennellement et définitivement approuvé. « Cette œuvre du Précieux-Sang qui avait pressuré son cœur de tant de manières et pendant si longtemps, c’était donc l’œuvre de Dieu. C’est donc à l’Esprit-Saint qu’elle avait obéi, puisque l’Esprit-Saint par la voix de la sainte Église lui en apportait la preuve en approuvant ce qu’elle avait non pas « rêvé » non pas « imaginé » mais manifesté de par la volonté de Dieu à ses directeurs spirituels, aux jours des aspirations et des inspirations de sa jeunesse, aux jours des angoisses de son âme et des tortures de son corps », dit le Livre d’or de l’Institut.



C’est le 6 juillet 1905 que les religieuses du Précieux-Sang eurent la douleur de voir mourir leur fondatrice. Comme tous les saints, elle avait subi la double épreuve de la vénération et du mépris, et elle n’avait pas craint de souffrir.

Pour ceux qui l’ont connue intimement, son souvenir sacré et cher reste un attrait vers la vie surnaturelle, vers l’amour qui divinise.

Son ombre céleste veille sur le cloître austère, foyer de la flamme immortelle et sainte. Jamais supérieure n’eut le commandement plus entraînant, plus suave, et par son Sitio où elle a mis la fleur de son âme, la Mère Catherine-Aurélie re-