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mère catherine-aurélie du précieux-sang

en publiant le compte rendu de leur cinquantenaire et l’historique de leur Institut. « S’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi, il est honorable de révéler et de confesser les œuvres de Dieu. »

Une femme dont le jugement est fort prisé m’écrivait, il n’y a pas longtemps, à propos du Livre d’or : « Je trouve le volume parfait, édifiant et mesuré tout ensemble ; tout y est soigné sans trop de recherche ni de mysticité. Je suis certaine qu’il sera bien apprécié des gens du monde. »


Ceux qui ont eu le bonheur de connaître la fondatrice y retrouveront sa grandeur d’âme, sa haute raison ; comme sainte Thérèse dans les rapports avec Dieu, Mère Catherine-Aurélie du Précieux-Sang n’estimait rien tant que la simplicité, la droiture, le courage.

Espérons que le Livre d’or sera beaucoup lu et nous débarrassera de bien des idées fausses. La vie contemplative est féconde comme les entrailles de la terre. La bienfaisante action exercée chez nous par les réparatrices échappe à tout regard humain. « La prière est la seule force devant laquelle Dieu s’incline. »

« Dieu seul sait l’influence qu’exerce pour le bien de la société une communauté du genre de celle que nous possédons, a dit Mgr Christie, évêque de Portland, dans son sermon à l’occasion des noces d’or. Dieu seul sait le grand besoin que nous en avions sur cette côte du Pacifique.

« Ah ! les bénédictions que mes religieuses du Précieux-Sang font pleuvoir chaque jour sur la cité de Portland et sur tout le diocèse de l’Orégon… Quand vous jouissez des douceurs du sommeil et que le crime veille dans la cité, ces religieuses se lèvent, sacrifient leur repos et comme autrefois Moïse sur la montagne élèvent leurs mains et leur cœur virginal vers Dieu, le conjurant d’épargner la ville de Portland.