les familles rieuses se grouper autour ; les bois reculaient devant le grain de blé, les épis mûrs ondulaient dans les champs, il entendait le bruit du fléau sur l’aire, il voyait couler le beau grain des sacs entr’ouverts.
La sécurité conquise n’était que relative, il fallait se protéger contre la perfidie des Sauvages. Une haute palissade entoura la maison solidement construite et sur le bord du fleuve, on éleva une petite redoute. C’est ce qu’on appelait le fort Saint-Louis.
À côté, Pierre Boucher fit bâtir une chapelle. Au siècle dernier, on en voyait encore les ruines[1].
Le temps n’a pas détruit le manoir de Pierre Boucher ; la charpente et les murs sont encore les mêmes[2]. Il l’habita,
- ↑ À cet endroit, on a érigé un monument avec cette inscription :
En ce lieu
PIERRE BOUCHER
bâtit la 1ère chapelle en 1668
LE PÈRE MARQUETTE
fit le 1er baptême
La vénérable
SŒUR BOURGEOIS
fonda la 1ère école.
Le 24 août 1879
MONSEIGNEUR TACHÉ
Archevêque de Saint-Boniface
bénit ce monument sur la propriété de
Joseph Boucher de la Broquerie
- ↑ Cette maison sacrée par tant de vertus, tant de labeurs, Mgr Taché, descendant de Pierre Boucher, l’avait longtemps habitée. En 1880, il l’acheta de ses cohéritiers et la donna aux Jésuites, qui en ont fait une maison de repos et de retraite fermée.