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Mme Dermant

C’est bien dommage que vous ayez donné dans ces vaines craintes. Ce n’est pas vous qui auriez jamais manqué à vos compatriotes ni à votre patrie si faible. Vous avez du sang chevaleresque dans les veines.

M. Vagemmes

Vraiment ! alors je demande à entendre notre chant national que mademoiselle chante si bien.

Melle du Vair se leva docilement, ouvrit son piano et chanta d’une manière ravissante :


Ô Canada ! terre de nos aïeux ;
Ton front est ceint de fleurons glorieux,
Car ton bras sait porter l’épée,
Il sait porter la croix ;
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.
Et ta valeur de foi trempée
Protégera nos foyers et nos droits.

Sous l’œil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canada grandit en espérant.
Il est né d’une race fière ;
Béni fut son berçeau.
Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau ;