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admirable armée de travailleurs qui ont transformé le pays, qui nous ont conquis une patrie plus grande que l’Europe.

Hébert défricha de ses mains le terrain où s’élèvent la basilique, l’archevêché et l’université. Sa maison fut le berceau du Séminaire. « Après Champlain, dit Ferland[1], ce fut Louis Hébert qui prit la plus grande part à l’établissement de Québec, à l’avancement de la colonie. »

Cependant jusqu’ici qu’a-t-on fait pour honorer, pour populariser sa mémoire ?… Cherchez à Québec une inscription, quelque chose qui rappelle son héroïque initiative, son labeur surhumain ? Rien… Pas même une petite plaque de marbre à l’endroit où s’élevait sa maison !

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En 1917, il y aura trois cents ans que Louis Hébert traversa la mer pour venir commencer le défrichement du Canada. Ce troisième centenaire sera-t-il célébré ?… Espérons qu’il le sera, qu’à la Haute-Ville de Québec — où mûrit la première moisson — on élèvera un monument à Louis Hébert et à Marie Rollet son admirable femme. Jamais le pays n’aura plus belle occasion d’honorer, de glorifier le travail de la terre, la force d’âme et les vertus de nos ancêtres !

  1. Cours d’« Histoire du Canada ».