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tels. C’est avec une parfaite confiance que je vous remettais entre ses mains. Je me rappelle que je lui répétais : Seigneur, il a donné, il a donné sa vie… pour sa patrie… Si vous saviez, avec quelle joie je vous ai vu revivre !… Vous étiez pour moi la personnification du patriotisme. Et vous nous quittez !!! Quel vide et quels regrets ! Ne plus vous voir me sera bien dur.

Jean l’écoutait, visiblement troublé.

— Je voudrais ne pas jeter une ombre sur votre bonheur. Mais, la décision que vous allez prendre est si grave… Il me semble que le prestige de l’amour vous aveugle… Il me semble que votre départ est une grande erreur.

— Vous voulez que je devienne sujet anglais ?… quel bien en résultera-t-il pour le pays ?…

— Je pense vous bien connaître. Croyez-