Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et Mademoiselle d’Autrée ? vous l’avez vue ?

— Oui, tout à l’heure. Elle va bien… le pouls est normal, elle a passé une excellente nuit.

— Je puis la voir ? demanda-t-il, d’une voix frémissante.

— Sans doute. Elle s’est réveillée pendant que je l’examinais, et, à l’insu de sa mère, m’a dit bien bas : « Avec lui, toutes les misères m’auraient été délicieuses. J’aurais voulu faire tous les sacrifices, ne lui en demander aucun. Vous le lui direz. »

— Elle a dit tout cela, mon adorable Thérèse, s’écria Jean, ravi.

— Oui, mais c’est une parole d’amoureuse… l’amour aime les excès. Vous le savez, vivre ici n’est pas possible. Ses parents ont parfaitement raison.

Jean ne répliqua rien, le docteur continua :