Page:Conan - La Sève immortelle, 1925.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je ne puis m’en empêcher. C’est plus fort que tout. Quand je vous aperçois, quelque chose chante en moi… J’ai une impression d’épanouissement, de bonheur… C’est pourquoi je veux toujours vous voir et vous avoir. Ça vous étonne ?

— Oui, Monsieur, la pensée que vous songiez à m’épouser ne me serait jamais venue.

— Dans ce temps troublé, on ne sait ce qui peut arriver. Je veux vous protéger, vous défendre… vous arracher à la vie misérable que vous menez… vous faire une vie agréable, délicieuse, charmante.

— Vous avez l’âme généreuse, je le sais. Vous nous l’avez prouvé.

Un sourire effleura la bouche ferme et sérieuse de l’Anglais.

— Il n’y a pas de générosité dans ma manière d’agir envers la famille de Tilly. C’est vous qui m’intéressiez. Je crois, Mademoi-