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étranger, je verrais dans ce mariage une faute, un vrai malheur.
— Pourquoi ? demanda-t-il.
— D’abord, ce serait trahir notre foi.
— Notre foi ! ! !… mais Monsieur Laycraft s’engage à laisser sa femme parfaitement libre de vivre en catholique.
— Major, ce n’est pas en mariant leurs filles à des protestants que les Canadiens conserveront la foi catholique dans le pays.
— Soyez tranquille, ma cousine, vous ne verrez pas souvent les riches Anglais rechercher les Canadiennes qui n’ont pas le sou.
— Je vous l’accorde… Mais vous ne pouvez donner l’exemple de la défection. Vous portez un nom trop noble… On a des devoirs envers sa race.
— Oui, certes, et je crois les avoir remplis. J’ai tout sacrifié. Mais la France nous abandonne…