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avons longuement causé… Je crois connaître les hommes… J’oserais répondre de sa loyauté.

— Et sa famille ? ce serait le brouiller à jamais avec les siens.

— Monsieur Laycraft n’a plus ni père, ni mère : « Je n’ai aucune permission à demander, m’a-t-il dit. Quant à mes chefs, je n’appréhende pas d’ennuis. Le général Murray estime les Canadiens ; il les trouve braves et généreux. Sans blesser personne, je puis me marier à mon goût, et, laissez-moi ajouter, que je suis riche. »

— Je sais que Monsieur Laycraft est riche. Mais ce n’est pas la fortune qui fait le bonheur.

— Ma chère enfant, ce n’est pas la misère non plus. Vous en avez assez goûté pour le savoir.