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L’OUBLIÉ

trouilles ; et, avec une activité fiévreuse, chacun se prépara à une défense désespérée.

À Québec, plusieurs fois, croyant apercevoir les premiers canots de la flotte iroquoise, l’on sonna l’alarme.

Le gouverneur-général avait immédiatement dépêché un courrier à Trois-Rivières et à Montréal.

Habitués aux incursions des Iroquois, les colons de Ville-Marie conservèrent plus de calme, mais ne négligèrent aucune précaution.

M. de Maisonneuve s’attendant à être assiégé dans le fort, y fit creuser un puits. M. de Queylus en fit creuser un autre à l’hôpital ; et Mlle  Mance fit construire une grange en pierre pour mettre les provisions plus à l’abri du feu.

Le major Closse travaillait nuit et jour à fortifier sa demeure. Chacun s’ingéniait à en faire autant ; mais il y avait bien peu de maisons en état de soutenir un siège à Ville-Marie : et la population, femmes et