passa dans la chambre d’Élisabeth. Plus pâle qu’à l’ordinaire, et enveloppée d’un long peignoir, la jeune fille était assise à la fenêtre ouverte, dans une attitude pensive et touchante.
Mlle Mance examina d’abord sa main blessée qu’elle portait en écharpe, puis l’enveloppant avec précaution, elle lui dit d’un air radieux :
— Voilà une blessure qui va avoir de graves conséquences.
— De graves conséquences ? répéta Élisabeth avec un effarouchement candide.
— Vous sentez-vous assez remise pour vous occuper de choses sérieuses ? demanda Mlle Mance, s’asseyant près d’elle.
Et comme la jeune fille la regardait avec des yeux pleins de trouble, elle poursuivit :
— Vous savez que de grandes faveurs suivent souvent les grandes épreuves. Vous savez que Dieu veille sur les orphelins.
— Je le remercie tous les jours de