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AUX CANADIENNES

une parure, mais l’âme même de la vie. La mère qui ne sait pas inspirer à ses enfants l’esprit de prière est incapable de remplir sa mission.

« L’homme est quelque chose qui doit être surmonté » ; il lui faut cette énergie divine qui s’appelle la grâce. Ne l’oubliez point. Que votre prière protège vos enfants ; que votre cher souvenir, que l’arôme si persistant des douces et saintes choses du foyer leur soit, le long du chemin, un préservatif contre les vils dangers.

L’amour maternel, la plus grande force parmi les forces vives qui sillonnent le monde, a dit un penseur. Pourquoi faut-il que cet amour soit souvent si aveugle ! La force de volonté s’acquiert et nous en avons grand besoin.

Pauvres mères ! qui avez tant de souffrances et si peu de bonheur, vous le savez bien. Préparez donc vos enfants à la vie, à ce combat contre soi-même auquel nul n’échappe.

Soyez-en sûres, ce n’est pas en cultivant la gourmandise d’un enfant qu’on le forme à la tempérance, à la sobriété. Ô la noble et forte éducation chrétienne ! C’est cette éducation qui donne à l’âme l’empire sur le corps. D’avance,