Ô larmes de ceux qui ont noblement lutté, noblement souffert, larmes du soldat vainqueur ou vaincu, larmes sacrées, larmes bénies qui fécondez la vie, ceux-là ne vous connaîtront jamais qui n’ont rien à faire !
ien à faire… Je regrette cette parole. Nous avons tous une œuvre très précise à faire : être pour les autres ce que nous voudrions qu’ils fussent pour nous.
Oui, quoi qu’ils aient à souffrir d’ailleurs, ceux-là sont les heureux dont un sentiment puissant remplit le cœur. Mais ce sentiment où le trouver sur terre ?
Que de foyers d’où l’amour est absent ! Combien sont unis par le sang sans l’être par le cœur. Que d’isolés même dans le mariage. J’incline à croire qu’une grande affection est l’une des raretés de ce monde. Comment donc se flatter de l’avoir jamais ?
Mais aussi, comment se contenter d’un sentiment sans élévation, sans profondeur, sans charme ?