C’est le genièvre qui anéantit chez les hommes ce qu’ils avaient autrefois de bon, de généreux et de sensible. L’alcoolisé ne sait plus compatir aux misères de ses semblables. Il reste sourd aux malheurs des siens : honneur, dignité, réputation, ne sont plus pour lui que de vains mots dont il est à peine capable de saisir le sens et dont il ne sait plus comprendre la portée.
Alcool, voilà ton œuvre ! Il ne te suffit pas d’abrutir l’esprit, tu pervertis et anéantis encore ce qu’il y a de meilleur chez nous, le cœur.
Les descendants d’alcoolisés fournissent une proportion considérable d’épileptiques, de sourds-muets, de scrofuleux, d’hydrocéphales-hydropisie de la tête.
Le petit verre quotidien du matin c’est le jeton de souscription pour l’hôpital ; lorsque le sac est plein, on y entre… et on y reste.