passer tout à fait de whiskey, tonna le géant, le Tout-Puissant lui-même n’y pourrait rien.
— N’avez-vous point honte de parler ainsi ? dit doucement l’apôtre. Dieu peut tout… même corriger un misérable ivrogne comme vous. Réfléchissez et revenez dans huit jours. »
Huit jours après, le portefaix se présenta :
« Si vous ne m’accordez pas un petit verre, il n’y a pas moyen, dit-il, j’ai peur de moi.
« Mon fils, dit avec solennité le P. Mathieu, mettez-vous à genoux ; répétez après moi les paroles du « pledge » et je vous promets de la part de Dieu que vous aurez la force de le garder. »
Le colosse vaincu s’agenouilla, prononça les paroles et se releva converti ; de ce jour jusqu’au dernier de sa vie, il fut d’une sobriété parfaite. Suivant son expression, un petit verre l’aurait étouffé.
Le P. Mathieu, établissait partout des cercles de tempérance ; ces cercles étaient un puissant moyen de