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JEANNE LE BER

secret des cieux. Mais dès lors, la généreuse flamme, le feu vivant du sacrifice s’alluma dans son cœur ; et cette enfant, la plus belle, la plus charmante, la mieux douée qu’on pût voir, ne chercha plus qu’à s’effacer, qu’à disparaître, qu’à s’immoler ; elle n’eut plus de goût que pour le silence et la prière, et il était facile d’entrevoir que les joies de cette vie lui inspiraient un mépris étrange.


* * *


Sainte Thérèse, à l’âge de quatorze ans, perdit sa ferveur. Son goût pour la lecture des romans et pour l’un de ses cousins la rendit un peu vaine et coquette.

Mais rien de tel n’arriva à Jeanne Le Ber à sa sortie des Ursulines.

La douce vie de famille n’amollit point la vigueur de ses résolutions. Ses belliqueux cousins, à qui les expéditions périlleuses, les exploits demi-fabuleux sem-