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JEANNE LE BER

dont l’un devait être ce vaillant d’Iberville qui vivra’à jamais, si audacieux, si grand dans notre histoire. Dès sa petite enfance elle exprima des pensées poétiques, fraîches et profondes. Sur Notre-Seigneur, qu’elle devait aimer d’un autour si intense, si généreux, elle faisait des questions qui étonnaient.


* * *


Jeanne avait douze ans quand son père la conduisit au pensionnat des Ursulines.

Québec n’était plus ce que Marie de l’Incarnation l’avait trouvé en 1639 : une grande forêt pleine de halliers, où l’on découvrait cinq ou six petites maisons, à l’ombre du drapeau français.

Le berceau de notre nationalité venait d’être honoré du nom de ville. Quatre églises élevaient dans les airs leurs gracieux clochers ; le château Saint-Louis avait remplacé le fort ; et aux alentours,