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ÉLISABETH SETON

toujours présente à notre esprit, miséricorde infinie, qui, tandis que vous permettez les souffrances de nos corps mortels, consolez et nourrissez si largement nos âmes, afin de les faire arriver à cette vie éternelle, où nous verrons très certainement que tout ici-bas avait été disposé pour notre profit et pour affermir notre confiance en Dieu. »


15 décembre.

« Achevé de lire le Nouveau Testament que j’avais commencé le 6 octobre. Avancé la lecture de ma Bible jusqu’à Ezéchiel ; je l’ai toujours lue seule, par ordre, chapitre par chapitre. Avec William, je lis seulement les leçons marquées dans mon livre de prières. Aujourd’hui, j’ai choisi pour lui plusieurs passages d’Isaïe : il les a goûtés tellement que, pendant quelques minutes, il s’est trouvé délivré de toute souffrance et de tout souci. Vraiment, ces lectures nous sont d’un secours infaillible. William dit qu’il se sent comme quelqu’un qui serait amené à la lumière, après avoir passé des années dans l’obscurité… »


16 décembre.

« Jour d’accablement. Récité notre office ensemble jusqu’à la moitié ; le reste, à moi toute seule. Le soir, quand ils sont partis, après nous avoir mis sous les verrous, j’ai vu qu’ils ne s’attendaient pas à retrouver mon William le lendemain matin ; mais il repose tranquillement. Dieu est avec nous. »


17 et 18 décembre.

« Tristes journées de lutte entre la faiblesse de la nature et le courage que lui inspire l’attente de son départ du lazaret pour aller à Pise. »


19 décembre.

« Levée avant le jour. Tout préparé pour cette heure que je redoute. À dix heures, tout était prêt. À onze