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veraine importance que vous acceptiez, que vous accomplissiez dans toute son étendue la grande loi du travail, loi qui oblige surtout les jeunes, surtout les forts.

Et, à propos, ne donnez-vous pas trop de temps à la musique ? Non que je blâme la culture de votre beau talent, mais enfin, la musique ne doit être pour vous que le plus agréable des délassements, et si vous voulez goûter les fortes joies de l’étude, il faut vous y livrer.

Encore une observation. Je n’approuve pas que vous vous mêliez d’élections.

On m’a dit que vous avez quelques beaux discours sur la conscience… Je veux être bon prince, mais, je vous en avertis charitablement, s’il vous arrive encore d’aller, vous, étudiant de vingt ans, éclairer les électeurs sur leurs droits et leurs devoirs, je mettrai Angéline et Mina à se moquer de vous.

D’ailleurs, pourquoi épouser si chaudement les intérêts d’un tel ou d’un autre ? Croyez-vous que l’amour de la patrie soit la passion de bien des hommes publics ?

Nous avons eu nos grandes luttes parlementaires. Mais c’est maintenant le temps