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Mais il est inutile de chercher à t’ouvrir les yeux sur mes glorieuses destinées. Quel dommage que l’étang soit si loin, je l’engagerais à y aller méditer ses sermons, et ne va pas croire que j’irais jeter du pain au cygne. Non, mon cher, la belle nature le laisse froid, mais il a ou veut avoir le culte de l’antiquité, et j’irais laver mes robes dans l’étang, comme la belle Nausicaa.

Faut-il dire que je m’ennuie ? que tu me manques ? En y réfléchissant, je me suis convaincue que, malgré tes nerfs de vieille duchesse, tu as un caractère aimable. J’espère que le pèlerinage à l’étang s’est accompli heureusement.

Je t’attends ; puisque tu es heureux, arrive en chantant.

Il me tarde de t’embrasser.

Mina.

(Charles de Montbrun à Maurice Darville)


Je n’ai pas perdu mon temps depuis votre départ, et il n’y a pas une personne en état de rendre compte de vous que je n’aie fait parler.