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Et nous sommes encore ici ! Ô ennui ! ô tristesse ! »



(Angéline de Montbrun à Mina Darville)


Vous n’avez pas oublié notre voyage aux Aulnets, ni cette pauvre Mlle Désileux si difforme. Elle n’est plus et après sa mort on m’a remis une lettre d’elle qui ne sera pas inutile.

Mina, comme cette pauvre disgraciée nous aimait, mon père et moi ! et qu’elle a souffert !

C’est fini, maintenant la terre a été foulée sur son pauvre corps, et pour moi, voilà Véronique Désileux parmi ces ombres chères qu’on traîne après soi, à mesure qu’on avance dans la vie.

J’ai reçu vos deux lettres, et bien des choses m’ont profondément touchée. Vous savez comme il vous plaignait à son heure dernière, et volontiers, je dirais comme lui : « Pauvre petite Mina. »

Votre frère m’a envoyé de vos cheveux.