tranquille, la vraie flamme tend toujours en haut… Voudriez-vous lui donner un cœur vulgaire ?
Non, Gisèle ne le voulait point.
— L’aimerais-je autant, si je l’admirais moins ? se disait-elle.
VIII
Par une agréable journée de ce même mois d’avril 1625, un homme sortait des bureaux du ministre d’État, à Paris.
Il avait l’air noble, la taille belle, souple, robuste, le teint bronzé comme ceux qui ont porté le poids du soleil. Ses yeux noirs, très grands et très beaux donnaient un singulier éclat à sa figure basanée et soucieuse.
Il paraissait dans toute la vigueur de l’âge et portait l’uniforme des officiers de la marine royale.
Absorbé dans ses pensées, cet homme traversa les antichambres du ministère sans regarder personne ; mais, arrivé sur l’escalier extérieur, il s’arrêta ; et, appuyant les mains sur la balustrade, il releva la tête.