cher un cri, pas même un soupir. Sa chair fut trouvée bonne par ses bourreaux. Ils la mangeaient avec délices. Les Iroquois s’entendent à manier le couteau. Ils savent enlever la chair jusqu’aux os, sans toucher aux organes de la vie. Ils mettaient le feu dans toutes ses plaies. Héchon souffrait dans un profond silence, immobile et ferme comme un rocher. De temps à autre, il élevait la voix pour consoler les Hurons et pour prêcher à ses bourreaux. Ils lui coupèrent le nez et les lèvres. Comme Héchon continuait à parler de Jésus-Christ, ils lui enfoncèrent un fer rouge dans la gorge. Son regard resta ferme, assuré, et semblait leur commander.
Tu sais que les Iroquois appréhendent de grands maux, quand ceux qu’ils torturent ne donnent aucun signe de douleur.
Aussi, ils semblaient fous de rage et de désespoir. Des Hurons apostats les aidaient à tourmenter le Père et se moquaient et riaient.
Ils firent bouillir de l’eau dans une grande chaudière, lui arrachèrent la peau de la tête et le baptisèrent par trois fois, avec de grandes risées. Comme Héchon respirait encore, ils lui arrachèrent le cœur qu’ils dévorèrent pour se donner un peu de son courage. J’ai dit.
Charles Garnier avait écouté avec toute sa