les plus fiers courages. — Mais chez eux, rien ne trahissait l’intime et cruelle douleur.
Avec la plus parfaite bonté — comme s’ils n’eussent rien souffert — ils continuaient de pourvoir aux besoins de ces infortunés qui n’avaient plus d’espoir qu’en eux.
Le P. Garnier et le P. Chabanel embrassèrent leurs frères, puis jetant sur leurs épaules la couverture qui leur servait d’abri, la nuit, dans leurs voyages, ils eurent bientôt disparu par l’un des sentiers de la forêt.
Le feu avait gagné rapidement.
Le fort Sainte-Marie n’était plus qu’un vaste brasier dont la flamme s’élevait jusqu’au ciel.
XLI
La mission Saint-Jean l’Évangéliste occupait une large vallée dans les montagnes du Petun, aujourd’hui montagnes Bleues, et outre les Hurons réfugiés, elle comptait cinq à six cents familles.
Depuis longtemps les deux jésuites avaient regagné leur poste de péril.