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Dans ma mission d’Etharita, je suis accablé du matin au soir par tout un monde de catéchumènes et de chrétiens. Priez pour moi, que je ne gâte pas l’œuvre de la grâce.

Adieu, je vous souhaite d’aimer Notre-Seigneur.




Cette lettre arriva en France vers la fin de l’année, avec une autre que le missionnaire écrivait à sa mère. Mais Madame Garnier n’était plus. Dans l’automne 1644 elle s’était endormie du bienheureux sommeil. Mademoiselle Méliand l’avait assistée jusqu’à la fin avec la plus parfaite tendresse, et aussitôt après les funérailles, elle était entrée au noviciat des Carmélites du Faubourg Saint-Jacques, où les lettres lui furent remises.


XL


Cinq années s’étaient écoulées.

De tragiques événements avaient bouleversé le pays et les Jésuites, réunis à Sainte-Marie, se