Cette page a été validée par deux contributeurs.
mir, et le bruit de la rivière arrivait seul jusqu’à lui.
Une tristesse soudaine envahit le cœur du missionnaire.
Il appuya la tête sur ses mains brunies, et chaque mot des lettres reçues de France passa devant ses yeux fermés.
Un ennui mortel l’avait saisi. Il éprouvait un besoin irrésistible de laisser son âme s’envoler vers sa patrie, vers le passé.
Mais résistant à son inclination, il s’agenouilla devant sa pauvre croix, et fut bientôt tout entier à sa prière.
XXXIX
Le lendemain, Charles Garnier reprit le chemin de sa mission, et quelques jours plus tard, il écrivait à Mademoiselle Méliand la lettre suivante :
Saint-Jean d’Etharita,
Août 1644.
Août 1644.
Votre dernier envoi m’est heureusement par-