Vous connaissez la manière dont les Hurons se logent.
À l’extérieur, notre cabane est semblable aux autres, mais en dedans on a fait quelques améliorations qui ont émerveillé tout le pays.
Ainsi, au lieu de la peau ou de l’écorce en usage chez les sauvages, nous avons une porte en bois poli et des cloisons transverses divisent la cabane en trois.
La première pièce est à la fois magasin et antichambre.
Nous occupons la seconde, et quelques bûches en guise de sièges, un moulin à bras, un mortier pour écraser le blé d’Inde, une horloge en composent le mobilier.
Tous les sauvages ont voulu tourner le moulin, et l’horloge a plongé la contrée tout entière dans l’admiration.
C’est pour les indigènes un être vivant… merveilleux… Ils l’appellent le capitaine du jour.
En arrivant, nos visiteurs ne manquent pas de s’informer combien de fois le capitaine du jour a parlé.
La troisième division sert de chapelle.
Deux tableaux, l’un de Marie, l’autre de saint Joseph, ornent les murs d’écorce, et si bien aérée qu’elle soit, par des fentes sans nombre, la cha-