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SÉANCE DU 8 AVRIL 1946.

par une série de maxima et de minima quand augmente à partir de 0, les minima ayant lieu encore chaque fois que est un multiple entier de , c’est-à-dire que contient un nombre entier de longueurs d’onde.

L’influence de la diffusion sur la position des minima est donc nulle au second ordre d’approximation en , c’est-à-dire complètement négligeable. Et c’est de cette position que se déduit la mesure de la mobilité .


ÉLECTROCHIMIE. — Sur la viscosité des solutions salines.
Note[1] de Mlle Geneviève Sutra, présentée par M. Paul Pascal.

M. Darmois a rappelé[2] l’attention sur l’augmentation de viscosité que produit la dissolution d’un sel dans l’eau. Si est la viscosité de la solution, celle de l’eau, la concentration molaire de la dissolution, les mesures donnent, pour l’augmentation relative de viscosité, un développement de la forme

La théorie des électrolytes forts (Falkenhagen) prévoit un effet électrostatique des ions sur la viscosité ; cet effet explique le premier terme. On peut calculer à partir des conductibilités limites des ions et des valences. Wolfenden et ses collaborateurs ont proposé d’expliquer le deuxième terme par l’effet prévu par Einstein (1906) et utilisé déjà pour la viscosité des colloïdes ; leurs considérations étaient restées qualitatives. M. Darmois a montré que devait être égal à , où est le volume (en Å3) des ions donnés par une molécule. Pour certains sels l’accord entre la théorie et l’expérience est convenable. Pour d’autres, par exemple pour les sulfates de Mg, Mn, Cd, l’accord est moins bon. Un développement limité aux deux premiers termes donne un terme inférieur à celui calculé. Nous avons cherché à expliquer ce désaccord.

a. La théorie de Falkenhagen a été limitée jusqu’ici aux solutions infiniment étendues ; elle doit donner pour les solutions plus concentrées des termes d’ordre supérieur à . Nous avons recherché si, dans les approximalions faites, un terme avait été négligé ; on trouve ainsi un terme en , qui n’améliore pas l’accord et dont le coefficient n’est pas calculable.

Les calculs d’Einstein ont été également limités au premier terme qui s’écrit , où est le rapport des volumes de la substance dissoute et du solvant. Nous avons repris les calculs et poussé jusqu’au deuxième terme ; on trouve ainsi . Si , .

c. Divers auteurs, en particulier Davies (1927-1930), ont pensé que certains électrolytes n’étaient pas dissociés autant qu’on l’avait supposé depuis l’appari-

  1. Séance du 25 mars 1946.
  2. Comptes rendus, 221, 1945, p. 290.