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ACADÉMIES DES SCIENCES.

1° Ensemble des étoiles A (449 étoiles) :

A=+0,039, B=-0,038, l0=16°,4,

εA=±0,027, εB=±0,013, εl0=±8°,6.

2° Après élimination des étoiles du courant du Taureau et du courant de la Grande Ourse (346 étoiles) :

A=+0,036, B=-0,020, l0=29°,9,

εA=±0,015, εB=±0,013, εl0=±10°,5.

A, B et l0 dépendent du type spectral des étoiles employées. On voit qu’avec les étoiles du type A, les valeurs obtenues diffèrent notablement des moyennes des déterminations, qui sont :

A=+0,016, B=-0,015, l0=330°.

ÉLECTRONIQUE. — Possibilité de matérialisation par interaction d’un photon et d’un électron. Note de M. Francis Perrin, présentée par M. Jean Perrin.

La matérialisation d’une paire d’électrons positif et négatif, avec disparition d’un photon d’énergie suffisante ([1]), ne peut se produire que par interaction de ce photon avec un élément matériel, de façon qu’il puisse y avoir conservation de l’impulsion en même temps que de l’énergie. Les matérialisations envisagées et observées jusqu’ici font intervenir la présence d’un noyau atomique, particule de grande masse susceptible de prendre une impulsion importante pour une énergie cinétique négligeable. La matérialisation peut alors se produire dès que l’énergie du photon incident dépasse la somme 2mc² des énergies correspondant aux masses supposées égales des électrons créés (soit environ un million d’électron-volts).

Il semble qu’une telle matérialisation doive pouvoir aussi se produire par interaction d’un photon et d’un électron libre déjà existant ; mais la conservation de l’impulsion exige que cet électron prenne une énergie cinétique importante, si bien que l’énergie nécessaire du photon incident

devra être plus grande que dans le cas de l’interaction avec un noyau.

  1. Chadwick, Blackett et Occhialini, Nature, 131, 1933, p. 473 ; I. Curie et F. Joliot, Comptes rendus, 196, 1933, p. 1105 et 1581 ; Anderson et Nedermeyer, Phys. Rev., 43, 1933, p. 1034 ; I. Curie et F. Joliot, Journ. de Phys., 4, 1933, p. 494.