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pouvait les obtenir dans un grand nombre de cas sous la forme HgI2, Alc, IH (loc. cit.).

S’il est vrai que l’anion complexe prédominant dans les solutions d’iodo-mercurate de potassium renferme 4at d’iode, il faut donc admettre que ces solutions peuvent cependant fournir des composés dont l’anion ne renferme que 3at d’iode dissimulés.


CHIMIE INDUSTRIELLE. — Sur l’altération des aciers par l’hydrogène. Note de M. Léon Jacqué, présentée par M. G. Charpy.

L’altération exercée sur divers aciers par l’hydrogène chaud sous pression est généralement connue des techniciens qui se sont occupés des synthèses utilisant ce gaz ; ils ont été amenés, de ce fait, à choisir, pour l’appareillage, des modes de construction particuliers ou des aciers spéciaux peu altérables.

Cependant on ne trouve guère, dans la littérature scientifique, de données systématiques sur ces phénomènes d’altération : nous avons entrepris d’étudier l’influence de divers facteurs, température, pression et durée d’action de l’hydrogène, sur la constitution chimique et microscopique de l’acier et sur ses propriétés mécaniques. Cette Note concerne quelques observations sur le mécanisme d’une des formes principales de l’altération, à savoir la décarburation, que nous avons suivie par simple examen micrographique des sections droites des échantillons traités, au cours d’essais préliminaires effectués sous une pression uniforme de 100 kg/cm2.

1. La modification de la structure micrographique de l’acier soumis à l’action de l’hydrogène paraît être la résultante de deux phénomènes simultanés : d’une part l’élimination du carbone de l’acier par l’hydrogène, au fur et à mesure de sa pénétration progressive, facilitée par une fissuration intercristalline plus ou moins accentuée ; d’autre part la diffusion du carbone des régions non encore altérées vers celles qui le sont déjà. Le mécanisme serait donc assez comparable à celui de la cémentation, mais inverse. Ce parallélisme, qui est général, se retrouve en particulier dans la zone de température qui intéresse plus spécialement l’appareillage de synthèse, soit 400-700° environ, où la vitesse de diffusion du carbone est relativement faible. De même que, dans ces conditions, la cémentation donne lieu à la formation d’une couche très carburée superficielle, avec