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tions 1 M et 4 M, sous forme de jets A. Cet accroissement de 200° de la température de coulée, donne dans la fonte ordinaire et dans la fonte au molybdène un graphite en nodules très réduits, présentant l’aspect d’un eutectique limitant très nettement les plages polygonales de ferrite mélangée de perlite ou de constituants de trempe sur la nature desquels nous reviendrons dans une prochaine Note.

Conclusions. — Cette étude montre qu’il est possible d’ajouter jusqu’à 2 pour 100 de molybdène à une fonte grise sans qu’elle présente de carbures libres. Les fontes obtenues peuvent rester grises malgré un refroidissement rapide après coulée. Quand cette addition atteint 2,9 pour 100, le carbone libre des jets principaux diminue progressivement, et celui des jets de 10mm brusquement, pour donner des fontes à cémentites complexes.

Le graphite nodulaire n’a été retrouvé que dans les moulages de faible épaisseur. L’affinage structural du graphite enregistré dans des jets normaux par les auteurs cités ne semble donc être que la conséquence d’une surchauffe ou d’un accroissement de la teneur en carbure, mais non un effet propre du molybdène, entrant en solution solide dans la fernte perlitique.


CHIMIE ANALYTIQUE. — Recherche et dosage de l’arsenic des matières organiques après destruction perchlorique. Note de M. Ernest Kahane, présentée par M. G. Urbain.

I. J’ai, à plusieurs reprises, préconisé l’emploi de l’acide perchlorique associé à l’acide nitrique seul ou aux acides nitrique et sulfurique, pour la destruction des matières organiques, en vue de la recherche et du dosage de divers éléments. Dernièrement, j’ai pu définir les conditions dans lesquelles l’acide perchlorique permet d’effectuer sans danger la destruction de grandes quantités de matières organiques, et j’ai pu envisager ainsi son emploi en toxicologie[1]

Pour que cette application soit possible, il faut que la destruction nitro-sulfo-perchlorique des matières organiques ne donne lieu à aucun entraînement, sous forme volatile, des éléments à rechercher ou à doser. Il n’est nullement évident, a priori, que des traces d’éléments habituellement considérés comme fixes (Pb, Bi) ne puissent être ainsi entraînés. À plus forte raison cela est-il à craindre pour des éléments volatils tels que le mercure ou l’arsenic.

  1. E. Kahane, Comptes rendus, 198, 1931, p. 1018.