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ce qui donne quelques possibilités d’explication pour le spin, quoique nous soyons encore très éloigné d’un schéma définitif.

Du reste la dissolution de particules α est vraisemblable indépendamment de la question de spin[1]. Nous ne considérons pas le neutron comme constitué d’un électron et d’un proton mais comme une particule élémentaire.

Cela admis, nous sommes obligés de traiter les neutrons comme possédant un spin ½ et obéissant à la statistique de Fermi-Dirac. Cette valeur de spin est aussi suggérée par le schéma des noyaux proposé plus haut. Par exemple N14 (= 3α + 1π + 1ω) doit donner le spin 1, etc.

Les noyaux d’azote paraissent obéir à la statistique de Bose-Einstein. Cela devient compréhensible maintenant parce que possède juste 14 particules élémentaires, c’est-à-dire un nombre pair et non pas 21. Toutes ces suggestions, si provisoires qu’elles soient, semblent donner tout de même un point de vue nouveau tant pour le schéma des noyaux que pour la critique des théories relativistes quantiques qui admettent des électrons individuels.


CHIMIE PHYSIQUE. — Contribution à l’étude du système ternaire magnésium-aluminium-cuivre. Note[2] de MM. A. Portevin et P. Bastien, transmise par M. L. Guillet.

Les alliages légers formés par les trois métaux : aluminium, magnésium et cuivre comportent deux groupes particulièrement intéressants à étudier, ceux riches en aluminium et ceux riches en magnésium.

La portion du diagramme ternaire formée par le triangle


Al — Mg4Al3 — Al2Cu

a été tracée par Vogel[3], nous avons étudié la région correspondant au triangle Mg — Mg4Al3 — Mg2Cu, c’est-à-dire avoisinant le sommet magnésium du triangle Mg — Al — Cu,

  1. A. J. Rudgers, Nature, 129. 5 mars 1932, p. 361.
  2. Séance du 8 août 1932.
  3. Vogel, Zeit. anorg. allg. Chemie, 107. 1919, p. 265.