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la fluorescence, on note des différences importantes. La couleur, au lieu d’être franchement rouge, est d’un rouge nettement orangé, l’émission étant comprise entre 678 et 598, et pouvant s’étendre entre 708 et 586 quand on prolonge l’enregistrement du spectre. Comme structure, il s’agit essentiellement d’un spectre à deux bandes se trouvant respectivement entre 661 et 642 (axe 651,5) et entre 620 et 605 (axe 612,5).

Avec la phylloérythrine dissoute dans HCl 2n, on a enregistré une bande entre 689 et 600, le maximum principal constituant une bande comprise entre 635 et 615 (axe 625). Dans HCl à 25 pour 100, la fluorescence est d’un rouge moins orangé et l’axe de la bande principale est décalé vers l’infrarouge[1].

Les solutions alcooliques montrent, après acidification, des spectres intéressants. Ainsi l’addition d’un tiers en volume d’acide acétique glacial fait apparaître trois bandes ayant respectivement pour axes λ 649, λ 614 et λ 596,5 mμ.


CHIMIE BIOLOGIQUE. — Sur la formation de l’adrénaline dans la glande surrénale. Note de MM. J.-E. Abelous et R. Argaud, présentée par M. A. Desgrez.

Dans une Note précédente, nous avons montré que la pulpe du cortex surrénal mise en suspension dans une solution de carbonate de sodium à 3 pour 100 et agitée au contact de l’air à la température du laboratoire (24-26°) pendant 5 heures, contenait encore, au bout de ce temps, une quantité notable d’adrénaline, supérieure à la quantité initiale, alors que, dans les mêmes conditions, une suspension de pulpe médullaire n’en contenait plus du tout.

Il se forme donc de l’adrénaline dans la pulpe corticale par oxydation en milieu alcalin, tandis que, dans ces mêmes conditions, l’adrénaline de la pulpe médullaire est totalement détruite.

Or, il suffit d’ajouter une petite quantité de pulpe médullaire à de la pulpe corticale pour que toute l’adrénaline disparaisse par oxydation.

Expériences. — On sépare soigneusement la corticale et la médullaire d’un certain nombre de surrénales de cheval. On pulpe finement les deux substances, en les passant à travers un tamis de crin à mailles très serrées.

  1. Ces résultats sont à rapprocher de ceux, obtenus en milieu sulfurique, qu’a publiés Königsdörffer (loc. cit.).