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SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1927. 345

contre, équivalent aux perches, auxquelles on attache les rameaux des ceps. Si les ceps sont établis sur les arbres ou cultivés en chaintre, ils deviennent plus résistants à l’invasion du Phylloxéra, parce que, dans ce cas, le système radiculaire se développe mieux, une partie des racines s’enfonçant profondément dans la terre, où le Phylloxéra ne peut pas pénétrer. Les dégâts causés par le Phylloxéra dans les vignobles des diverses contrées ne sont pas de même intensité. Dans la province de Kouban, par exemple, les vignobles ne périssent pas, quoique cet insecte y est répandu à peu près depuis 12 à 20 ans, et les premières apparitions dans les vignobles de ce pays remontent même à 1872-1874. Or les taches d’huile y sont très rares. Cette particularité dépend de la température assez basse au Kouban (en hiver on recouvre les ceps de terre). L’individu se développe ici fort lentement ; d’autre part la période de la végétation de la Vigne y est plus courte. Il y a moins de générations du Phylloxéra et par conséquent moins d’individus. Au contraire, en Transcaucasie, le Phylloxéra se montre très nuisible à la Vigne, et des vignobles entiers en périssent. En ceci le Phylloxéra ressemble aux autres Aphidiens. Le puceron du pois (Acyrthosiphon pin) nuit, par exemple, beaucoup à cette plante au sud de la Russie, mais il est presque inoffensif au nord.

BIOLOGIE EXPÉRIMENTALE. — La vitesse de régénération de la tête chez Planaria gonocephala Dugès. Influence du niveau des sections. Note de M. Marcel Abeloos, présentée par M. F. Mesnil.

Tout fragment du corps de la planaire d’eau douce, Planaria gonocephala, compris entre deux sections transversales, est capable de régénérer un individu entier. Dans tous les cas, la première étape de la régénération le long de la tranche antérieure de section est la différenciation d’une extrémité céphalique, la différenciation du nouvel individu progressant ensuite dans le sens antéro-postérieur. Chez Pl. gonocephala, les tissus régénérés

épais peuvent résister aux ébranlements causés par le vent et leur système radiculaire n’est pas influencé par lui. D’autre part, les arbres même encore jeunes peuvent ne pas être ébranlés par le vent, s’ils sont bien abrités. Dans de pareils cas le Puceron lanigère ne doit pas se rencontrer sur les racines. Parmi les Aphidiens habitant sur les racines des arbres et des herbes il y en a beaucoup, qui sont fréquentés par les Fourmis. Celles-ci font des issues autour des racines et facilitent ainsi l’existence des Aphides dans la terre. Les Lombrics et quelques autres petits animaux qui vivent dans le sol peuvent jouer le même rôle.