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SÉANCE DU 16 NOVEMBRE 1914.

Expérience III. — L’extrémité intérieure de la bobine frotte sur la périphérie d’un disque en cuivre de même diamètre fixe dans l’espace. — On fixe sur le tambour de déroulement un balai frotteur auquel aboutit l’extrémité du fil de la bobine ; ce balai se projette en dehors du tambour et vient frotter sur le bord d’un disque circulaire massif en cuivre parallèle à la face verticale du tambour et percé en son centre d’un trou dans lequel passe sans frottement l’arbre de rotation ; au bord du trou du disque est fixée l’extrémité du fil de jonction relié au galvanomètre.

La mesure indique encore une force électromotrice nulle, comme dans l’expérience précédente[1]. On en conclut que la force électromotrice induite dans la première expérience n’était pas due à la diminution progressive du flux embrassé par le circuit, mais bien au balayage du flux par la partie radiale du fil de la bobine. A titre de vérification, on a fait l’expérience suivante :

Expérience IV. — L’extrémité de la bobine est fixée à la périphérie d’un disque tournant avec elle. — Le disque de l’expérience précédente est calé sur l’arbre du tambour et l’extrémité de la bobine est soudée directement à la périphérie de ce disque, tandis que le balai relié au galvanomètre frotte au centre du disque. Le galvanomètre indique une force électromotrice précisément égale à celle de la première expérience. On retrouve encore la même force électromotrice, si l’on fait tourner le disque seul en maintenant le tambour fixe et formant le contact avec l’extrémité de la bobine par un balai frottant sur la périphérie. La force électromotrice constatée dans l’expérience 1 est donc bien due au balayage du flux.

Le disque de Barlow a permis, d’autre part, d’obtenir une mesure du champ magnétique employé et de vérifier son uniformité à peu près complète dans la région où se trouve placé le disque ; à cet effect, on a déplacé le balai frotteur, qui fait contact avec le disque, le long d’une tige radiale fixe permettant de l’amener à des distances variables et connues de l’axe de rotation. En traçant une courbe de la force électromotrice mesurée en fonction de cette distance radiale, on a trouvé sensiblement une parabole,

  1. Le résultat est le même si au lieu d’un disque on emploie simplement un anneau circulaire de même diamètre extérieur que le tambour et si l’on relie le fil du galvanomètre à un point quelconque de cet anneau, tandis que le balai frolleur fixé au tambour frotte sur la périphérie de l’anneau. L’emploi de l’anneau dans la deuxième expérience est donc bien équivalent à l’emploi du disque de la troisième expérience, bien que, dans le premier cas, l’anneau tourne.
            C. R., 1914, 2e Semestre. (T. 159, N° 20.)                       89