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SÉANCE DU 29 DÉCEMBRE 1913.

La seule espèce étrangère à la faune indo-pacifique est celle que j’attribue avec un point de doute au genre Hypsiechinus Mortensen 1903, dont une forme, la seule connue d’ailleurs, vit dans le nord de l’Atlantique.

Comme on le voit, nos nouvelles connaissances sur la faune échinitique ayant vécu dans la fosse érythréenne durant le Pliocène supérieur et tout le Pléistocène, viennent confirmer mes premières conclusions au sujet de l’invasion de cette fosse, dès son effondrement, par les eaux de la mer Indo-Pacifique, dont une partie de la faune s’est retirée plus tard, par suite de la modification de l’ambiance due à la communication avec les eaux de la Méditerranée et, vers la fin du Pléistocène, aux nouveaux soulèvements qui ont affecté plus particulièrement le golfe de Suez et les îles qui se trouvent à l’entrée de ce golfe.

Enfin, il me reste à signaler une particularité digne de remarque. Les Schizaster Sangnyi qu’on rencontre en assez grand nombre dans les calcaires du Pléistocène inférieur de l’île de Jubal, n’ont que deux pores génitaux à leur appareil apical, tandis que ceux qui vivent actuellement dans le golfe de Suez en ont quatre. Bien que, chez ces derniers, les deux pores anténeurs qui manquent aux oursins de Jubal, soient beaucoup moins ouverts que les pores postérieurs, nous ne pouvons cependant négliger leur existence qui indique un retour vers la forme ancestrale des Schizaster et qui nous montre, surtout, combien sont arbitraires les coupures génériques proposées par l’ancien genre Schizaster et basées sur le nombre des pores génitaux.

GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. — Remarques sur les terrasses de la plaine roumaine orientale. Note de M. G. Vâisaw, présentée par M. Pierre Termier.

L’étude détaillée des terrasses du Danube et de ses affluents à l’est de l’Oit, guidée par les Cartes de l’État-Major roumain qui donnent les courbes de niveau de 2 ">,5o en 2 m,5o, conduit à des conclusions nouvelles et précises sur l’affaissement de la partie orientale de la plaine roumaine et les déplacements récents des cours d’eau signalés par différents auteurs (L. Mrazec Em. de Martonne, G.-M. Murgoci).

A leur sortie des collines, toutes les rivières sont accompagnées, sur une distance de plus en plus grande vers l’Ouest, par des terrasses qui convergent vers l’aval. Dans le cours inférieur de beaucoup de ces rivières, des terrasses apparaissent de nouveau, cette fois divergentes vers l’aval. Cette divergence