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SÉANCE DU 29 DÉCEMBRE 1913.

Cette règle n’est pas en contradiction avec ma précédente Noie (11 novembre) sur le transport des microbes dans l’air et dans laquelle j’ai montré que dans des cas particuliers, comme dans celui d’un support solide imprégné d’une émulsion microbienne, l’entraînement des microbes et par suite l’ensemencement à distance pouvait être réalisé par le mouvement naturel de l’air obtenu par une différence de température (’). L’étude que j’ai poursuivie depuis sur des supports de nature très différente, tels que tissus, papiers, bois, etc., a montré que les résultats dépendaient de la plus ou moins grande facilité du support à se laisser mouiller par l’émuîsion microbienne. Dans le cas par exemple de cheveux non dégraissés, l’entraînement se fait plus facilement, l’adhérence est moindre par suite de la tendance du liquide à prendre la forme sphéroïdale. Là encore intervient la question de tension superficielle (2).

En résumé, on peut conclure de l’ensemble de ces expériences, en généralisant le cas du B. prodigiosus, que l’entraînement dans l’air de certains microbes en suspension dans l’eau exige tout d’abord une intervention mécanique provoquant une pulvérisation sur un point de la surface de ce liquide. La formation de vésicules humides favorables au transport lointain des microbes dépend, parmi plusieurs autres facteurs, de la tension superficielle du liquide. C’est en cet état que les microbes véhiculés dans un espace humide sont éminemment susceptibles de ressentir les effets des ambiances favorables ou défavorables dont j’ai fait entrevoir le rôle dans de précédents travaux.

GÉOLOGIE. — Sur l’Âptien inférieur marneux de ta province de Sanlander. Note de M. L. Mengau», présentée par M. H. Douvilié.

L’Aptien zoogène, bien développé dans la région cantabrique, est depuis longtemps connu ; eu revanche, les faciès marneux, plus rares, ne me

y) La réussite de ces expériences d’ensemencement à distance dépend beaucoup de 1 écart de température des couches d’air extrêmes. Dans les expériences décrites dans ma Note du, 1er novembre, le refroidissement était obtenu par un courant d’eau glacée l’air du récipient étant à une température de 3o°.

(2) Dans l’acte de parler, il se produit toujours une plus ou moins grande pulvérisation de salive : on sait, comme l’a démontré Fliigge, que la quantité de microbes projetés est alors considérable. Au contraire, l’expérience a démontré que l’air expiré n’en contenait pas ou très peu. On peut voir là une confirmation de mes résultats d’expenence : dans les deux cas interviennent les mêmes facteurs.

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