vement en contact direct avec le Bajocien, avec le Lias supérieur et moyen et avec l’Hettangien. Ici apparaît donc une nouvelle nappe, qui comprend, en succession normale, le Bathonien, les dolomies et les calcaires blancs du Jurassique supérieur et, vers le col des Anges, l’Hauterivien et l’Urgonien. C’est exactement l’homologue de la nappe supérieure de la région de Signes. L’une et l’autre série sont en continuité avec le bord septentrional du bassin du Beausset.
Au nord-ouest de Guges, la nappe supérieure débute par les dolomies kimeridgiennes, qui se trouvent ici en contact direct avec une mince lame d’Hettangien. Celle-ci représente à elle seule la nappe moyenne ; mais, un peu au sud de la ligne de contact anormal qui sépare les deux nappes, on voit apparaître sous les dolomies, dans une petite fenêtre, non seulement l’Hettangien, mais encore le Lias moyen de cette nappe moyenne. Aux Gypières, le Trias supérieur forme un pointement anticlinal dans PHchangien, et la nappe supérieure se complète à la base par l’apparition des deux termes du Bathonien en lames discontinues. Plus à l’Ouest, les lignes d’affleurement des deux nappes supérieures décrivent des sinuosités très compliquées, que j’ai levées avec le plus grand soin. Elles atteignent ainsi le bord de la grande coupole d’Urgonien, qui correspond à l’ennoyage périclinal de la série renversée, ainsi que je l’ai établi précédemment. L’Hauterivien, les Calcaires blancs, les Dolomies et le Bathonien de cette série se terminent successivement en biseau vers le Sud-Ouest. La nappe moyenne est réduite à une lame d’Hettangien, épaisse de quelques mètres et fortement redressée, qui s’intercale entre les Dolomies de la série renversée et le Bathonien de la nappe supérieure. Bientôt l’Hettangien s’effile lui-même, de sorte que, sur le tiers inférieur du chemin conduisant de la source de Saint-Pons au col de Cuges, l’Urgonien de la série renversée et le Bathonien calcaire de la nappe supérieure se trouvent en contact direct.
Ainsi la nappe moyenne, si bien développée à Riboux, s’est étirée graduellement vers l’Ouest, entre la nappe à série renversée et la nappe supérieure. Elle n’existe plus dans le ravin de Saint-Pons, où pénètre par contre le Bathonien de la base de la nappe supérieure, visible sous l’Hettangien du pli de Roque-Forcade.
Il est dès lors impossible d’admettre avec M. Repelin que la masse de Roque-Forcade appartient à la même nappe que le« grand pli de Riboux», qui en constituerait la racine.
