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SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1913.

a. Chez Tr. Spelta ; les nombres de faisceaux, de la base sont particulièrement bien fixés : 20 pour T. S. Duhamelianum d’hiver, 18 à 20 pour T. S. Duhamelianum d’été, 22 pour T. S. cœruleum et Alefeldii ; la réduction des nombres au sommet est à peine sensible, le minimum étant 18 et le maximum 20.

b. Tous les chaumes de Tr. durum correspondent à des formes de printemps : on compte 16 faisceaux à la base et au sommet de T. cl. kordeiforme, de 16 à 18 pour T. d. Reichenbachii, 20 pour T. d. afrieanum Kcke.

c. Les faisceaux vasculaires des pailles de Tr. monococcum, souvent en nombres fort élevés (35 et plus), sont répartis en plusieurs cercles concentriques, caractéristiques

des Engrains.

En tenant compte de l’absence de moelle dans les Épeautres, d’une moelle abondante dans les durum, on a une série de caractères anatomiques permettant Vanafyse botanique de la nature spécifique et de la valeur des pailles de ces espèces.

3° Au point de vue de la structure anatomique, les chaumes des formes classées dans les espèces Triticum vu/gare Villars, Tr. dicoccum Schrank et Tr. turgidum Linné sont fort hétérogènes et, malgré cette hétérogénéité, on trouve des affinités des diverses liguées (ou variétés) avec les espèces à paille homogène étudiées dans le paragraphe précédent.

On compte en moyenne, sur les coupes de la base des chaumes, 44 faisceaux vasculaires dans Tr. dicoccum Krausei, 4a dans Tr. die. tricoccum, ce qui les rattache à l’espèce homogène Triticum monococcum ;

28 dans Tr. die. rufum, 24 dans Tr. dic.cladurum etpycnurum, 20 dans Tr. die. ma/us ;

La structure des sommets des chaumes est toujours plus simple avec un maximum de faisceaux 25, pour l’ensemble des dicoccum ;

Dans les Triticum vulgare, les nombres des faisceaux de base oscillent entre 20 et 32 ; dans les Tr. compactum entre 20 et 36 ; dans les Tr. turgidum entre 20 et 28.

Ainsi, malgré un ensemble de caractères morphologiques externes homogènes en apparence, l’anatomie permet de déceler l’hétérogénéité réelle de groupes dont la valeur spécifique n’est pas d’ailleurs nettement établie dans les semis.

De plus, l’un de nous a obtenu (1910) un type de blé devant être classé parmi les dicoccum par le croisement Tr. monococcum x Tr. durum ; il a fait apparaître dans des croisements divers entre vulgare et turgidum des caractères appartenant manifestement aux souches Spelta et durum. On peut donc attribuer à des hybridations fort éloignées de nous l’origine des types stables classés dans les espèces polymorphes dicoccum, vulgare et turgidum.