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ACADÉMIE DES SCIENCES.

boaka montre faiblement H’ et K Les lépidolites les donnent un peu plus visibles, mais toujours sans aucune bande. En revanche, toutes les muscovites examinées de quelque provenance que ce soit, y compris les micas dits palmés et les micas blancs des pegmatites des Pyrénées, montrent, bien développé, tout le spectre de l’aluminium, raies et bandes. Les espèces minérales voisines des muscovites, la margarite, la paragonite, ladamourite, la hallerite, la cossaïte, se comportent de même. Parmi les minéraux non fluorifères, la paragonite et la cossaïte sont ceux qui montrent avec le plus d’intensité le spectre de l’aluminium tel que nous l’avons décrit.

Ce spectre se montre encore dans certaines tourmalines noires, celles des pegmatites des Pyrénées par exemple, où les bandes diffuses de l’anhydride borique n’arrivent pas à masquer les arêtes des bandes Ala, Al£, et même A14471. En revanche, elles sont absentes des spectres des tourmalines vertes et roses et de la rubellite, de Madagascar, qui ne présentent même pas H’ et K’.

Parmi les feldspaths, les microclines seuls donnent H’ et K’, bien marquées, presque fortes dans’ les microclines de Maharitra et d’Antaboaka (Madagascar). Une seule orthose, la pierre de lune de Ceylan, montre, à peine visible, H’, qui est la dernière à disparaître.

J’ai recherché, avec les précautions recommandées dans les plus récents travaux, des traces de fluor par le procédé de l’action corrosive des vapeurs sur le verre et n’en ai trouvé aucune trace dans les minéraux qui donnent le spectre de l’aluminium le plus développé, c’est-à-dire la damourite, la hallerite et la cossaïte. Au contraire ce dernier minéral a dégagé un gaz légèrement alcalin.

L’explication de la présence ou de l’absence du spectre de flamme de l’aluminium dans les minéraux me semble devoir être cherchée dans leur formule de constitution, encore si incertaine pour ne pas dire inconnue, en supposant que certains atomes d’aluminium n’y sont pas directement liés à l’oxygène, hypothèse bien hasardée que je me borne à mentionner ici.


M. Verschaffel présente à l’Académie le Tome XII des Observations méridiennes faites à l’Observatoire d’Abbadia en 191 2.

Ce Tome contient 10760 observations.

Sur ce nombre, 2300, réduites à 1900,0, se rapportent à la zone photographique d’Alger, et 8460, réduites à 1913, à la zone photographique de San-Fernando,