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SÉANCE DU l" MAI igoS. 1175

la mesure de >.„ peut se faire en rapportant la température à une échelle

arbitraire, tandis que celle de >, à cause du f ;<cteur — ^-^) exige rpie la

température soit connue d’autant plus exactement qu’on est plus près de la température critique, au-dessous de laquelle on est obligé de rester pour que le facteur en question ait un sens.

Au-dessous de la température critique, l’importance théorique de ^ n’est pas inférieure à celle de >. ; on a, en effet, d’après la formule deClapeyron,

1 = 1, —, r- == A r ^^ j, (T = 2’ ;3 + l), d’où l’on tire

La formule (3) permet de vérifier avec la chaleur de vaporisation apparente le principe de Carnot, comme la formule de Clapeyron permet la vérification de ce principe sur >.. Comme , >.„ est une fonction toujours décroissante de t ; mais à la température critique elle tend vers la valeur

finie (^«)c = A^(’^). PourCO-, ona(>„), = 25’^«’,26.

Si l’on utilise mes expériences sur l’acide carbonique pour la mesure do ^, on trouve que cette quantité, à une température donnée, est déterminée, indépendante du remplissage de l’appareil et qu’elle vérifie la relation (3), c’est-à-dire le principe de Carnot : l’ univariance des états saturés en équilibre est démontrée par là d’une façon purement expérimentale et l’argument des adversaires de la théorie classique (que la mesure de >. est un cercle vicieux, puisqu’on admet par l’emploi du facteur de correction -^l’univariance des états saturés qu’on veut démontrer] ne porte plus.

L’intérêt du calcul de λ0 au moyen de mes expériences sur CO2 provient de ce que j’ai fait plus ou moins involontairement, le 8 et le 12 août 1889, deux expériences restées inédites, l’une un peu au-dessus de 31°, l’autre légèrement au-dessous de cette température. Si l’on se rappelle qu’à l’époque où ces mesures ont été faites on admettait 31° pour température critique de l’acide carbonique, on comprendra pourquoi les deux expériences en question n’ont pu être utilisées par moi pour le calcul de λ, tandis qu’elles peuvent l’être aujourd’hui pour le calcul de λ0, comme le