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l’acier coulé, mais qui deviennent de plus en plus petits, brisés et confus à mesure que le métal a été plus parfaitement Iravaillé.

Les faces de contact des cellules composées étant représentées, en coupe mince et après l’attaque par l’acide azotique, par des lignes évidées, ces faces doivent être, en réalité, constituées par du fer doux, sans interposition de carbure ; ce que nous exprimons en disant : les cellules composées sont dépourvues d’enveloppe.

D’autre part, il est facile d’identifier les cellules composées avec ce que l’on appelle ordinairement le grain de l’acier ; leurs faces sont donc aussi des régions de moindre cohésion ; ce qui permettrait de définir la cassure d’une barre d’acier la surface qui, dans la partie intéressée par l’effort tranchant, contient le minimum de carbone.

>> Essais par ta méthode Weyl. — Si l’on attaque un barreau d’acier fondu par la méthode que Weyl a proposée pour le dosage du carbone, c’est-à-dire par l’acide chlorhydrique étendu, au pôle positif d’un élément de Bunsen, le résidu charbonneux garde la forme, l’aspect et les dimensions du barreau primitif.

Ce résidu est formé de petites paillettes : il était donc interposé, à la manière du graphite dans les fontes grises, entre les facettes de granulations polyédriques.

La permanence de la forme, après la dissolution du fer libre, prouve que ces paillettes constituaient un réseau continu dans les mailles duquel était logé le fer.

Enfin, l’analyse chimique montre que le résidu de la méthode Weyl est essentiellement, comme nous l’aviops annoncé, un carbure de fer ; seulement ce carbure subit toujours, pendant son séjour dans l’acide, un commencement d’attaque.

La méthode Weyl confirme donc, en les complétant sur certains points, les conclusions que nous avions tirées de l’examen des lames minces,

Attaque de surfaces polies par l’acide azotique. — La préparation des lames étant difficile et les cellules simples étant définies une fois pour toutes, il est commode, pour l’étude des cellules composées, d’attaquer des sections polies par l’acide azotique. On doit employer de préférence l’acide concentré dont l’action, en vertu de la passivité du fer, se limite spontanément à une profondeur infiniment faible ; on lave ensuite à grande eau. La distribution relative du fer et du carbure est ainsi mise en évidence